Idée #111 – Explorer et plonger sur les plages du débarquement de Normandie du 6 juin 1944
[Classement UNESCO : liste indicative] A minuit, le 6 juin, le combat s’allume aux deux extrémités du champ de bataille désigné : à l’est, sur la rive droite de l’Orne, entre Caen et la mer, les premiers parachutistes et planeurs britanniques atterrissent. Face aux cinq plages, 6000 navires se rassemblent vers 02h00 ; les hommes descendent dans les embarcations et les barges de débarquement. La première vague américaine doit toucher les plages d’Utah et d’Omaha à 06h30 ; la première vague britannique, en raison de la présence de récifs dans sa zone, doit atteindre ses trois plages à 07h30 seulement.
L’aube du Jour J va se lever. Sur les deux flancs de ce qui va être la zone de débarquement, depuis 00h15 combattent 18000 américains, canadiens et britanniques contre des soldats allemands surpris.
C’est à Utah et à Omaha que les combats s’engagent les premiers. A Utah, la première vague atteint la plage à 06h30 exactement mais à 2 km au sud de la zone prévue. Cette erreur s’avère providentielle : ce secteur est moins bien défendu. Bientôt une sortie de plage, grâce au génie est ouverte, puis une deuxième. La jonction avec les paras de la 101ème est réalisée dans les premières heures de la matinée.
A Omaha, le combat est immédiatement très dur et difficile. Les soldats encore à la mer sont pris sous le feu des armes automatiques et des canons des divisions allemandes renforcées fin mai à l’insu des Alliés. La mer monte, laissant aux fantassins américains un espace de plus en plus étroit, battu par les tirs allemands. Coincés entre l’eau et le mur de béton, les unités américaines subissent de lourdes pertes. Jusqu’à midi, la situation reste critique. Dans les blockhaus allemands, les soldats voient leurs munitions s’épuiser sans espoir d’un ravitaillement que la supériorité aérienne alliée interdit. Enfin, à 12h30, des brèches sont ouvertes : Vierville est pris. A la nuit tombante, les soldats allemands qui attendent vainement des renforts depuis l’aube, quittent leurs blockhaus.
A mi-distance entre Omaha et Utah, la pointe du Hoc domine la mer de sa falaise verticale. Elle est couronnée par une batterie sous abri bétonné. Il faut s’en emparer pour libérer les plages de la menace qu’elle fait planer sur elles. C’est la mission confiée aux rangers qui réussissent à s’emparer de la pointe en l’escaladant à l’aide d’échelles de pompiers installés sur des chalands et des grappins lancés par fusils et mortiers. Mais les rangers durent subir les contre-attaques allemandes jusqu’au 8 juin avant d’être dégagés.
Au centre de la zone de débarquement, Gold, encadrée de falaises abruptes, voit le débarquement de la 50ème division Northumberland anglaise qui détruit progressivement blockhaus et obstacles allemands. En fin de matinée 7 brèches sont ouvertes et les forces anglaises s’emparent de Creully et d’Arromanches où doit être implanté un grand port artificiel.
Dans ce reportage, nous vous offrons quelques images de ces lieux légendaires, de la Pointe du Hoc à Arromanches, avec un bonus: une plongée sur les “caissons phoenix”, ces éléments artificiels qui ont été coulés en Grande Bretagne et tractés jusqu’aux rivages d’Arromanches pour y établir un des ports artificiels les plus imposants au monde, qui a permis de débarquer 1 million d’hommes et le matériel nécessaire les accompagnant. Les plages du débarquement sont inscrites sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2014. Allez, on visite !
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Quelques Photos
C’est où ?
Arromanches, Calvados, France.
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