Idée #571 – Explorer la ville antique de Gadara à Umm Quais en Jordanie
[Classement UNESCO : liste indicative] La ville antique de Gadara, de l’hébreu gader (la « frontière »), se trouve à proximité immédiate de la ville de Umm Qeis, dans la province d’Irbid en Jordanie. Elle portait également le nom d’Antioche ou Antiochia Sémiramis et Séleucie, et faisait partie des cités de la Décapole.
La ville est prise par Antiochos III lors de sa première invasion de la Palestine en 218 avant J.C. En 102 avant J.C., Alexandre Jannée l’investit et la prend après un siège de dix mois. Pompée l’aurait restaurée vers 63 avant J.C., pour plaire à Démétrius son affranchi, originaire de la ville, qu’il avait acheté sur le marché aux esclaves de Rome. Démétrius, qui s’était exilé à la suite des guerres menées par Alexandre Jannée et sa politique de judaïsation, serait par la suite devenu plus riche que son ancien maître, et aurait fait construire à Rome le théâtre attribué à Pompée.
À la mort d’Hérode, la ville est réunie à la province de Syrie en 4 avant J.C. Au début de la révolte des Juifs, la région est dévastée. Une partie de la cité se rend à Vespasien, qui y place une garnison. Elle reste une ville importante, et devient le siège d’un évêché. En 636, elle tombe aux mains des Arabes, après la défaite des Byzantins à la bataille du Yarmouk. Elle est en grande partie détruite par un séisme en 747, avant d’être abandonnée.
La ville était entourée d’un rempart long de 3 km, flanqué de tours quadrangulaires ou polygonales. Les ruines de deux théâtres, d’une basilique, d’un temple et de nombreux autres bâtiments publics sont encore visibles. Une rue pavée, bordée d’une double colonnade, traverse la ville d’est en ouest. Le site a été inscrit sur la liste indicative au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001. Allez, on part à la poursuite des cochons !
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Le miracle des pourceaux est raconté dans les trois évangiles synoptiques. Dans les trois récits il s’agit d’un ou deux hommes possédés par des démons. Jésus le(s) délivre et les démons demandent à se réfugier dans le corps de pourceaux qui vont ensuite se jeter dans le lac de Tibériade. Ces trois récits comportent quelques divergences.
- Dans l’évangile selon Matthieu, Jésus arrive au « pays des Gadaréniens » faisant clairement référence à Gadara. Cet évangile parle de deux possédés et d’un troupeau de pourceaux. C’est le récit le plus concis des trois.
- L’évangile selon Marc ne cite qu’un seul individu portant des fers aux pieds qu’il a rompus. Celui-ci est possédé par un démon qui dit s’appeler Légion et qui entre dans les pourceaux au nombre de deux mille. La région est appelée le « pays des Geraséniens » qui se réfère à Gérasa (Jerash) plutôt qu’à Gadara. Dans la traduction de Louis Segond, on trouve « Gadaréniens » comme dans l’évangile selon Matthieu. Après sa guérison, le possédé « s’en alla et se mit à publier dans la Décapole quelles grandes choses Jésus lui avait faites. »
- Dans sa traduction de l’évangile selon Luc, Louis Segond écrit cette fois « pays des Géraséniens » bien que le texte grec contienne « pays des Gergéséniens. C’est une référence à la ville de Gergésa (Kursi) » au bord du lac de Tibériade souvent citée comme lieu de ce miracle. Le possédé est nu au moment de la rencontre avec Jésus, puis après sa guérison il est revêtu.
Quelques Images
C’est où ?
Gadara, Umm Queis, Jordanie