Se protéger des insectes
Parmi les insectes pouvant vous incommoder au cours d’un voyage à l’étranger, un trek, une virée kayak, ou une soirée en extérieur, citons nos biens chers amis : le moustique, la tique, le taon, les mouches, les puces, les punaises, les aoûtats, araignées. Rappelons qu’ils peuvent non seulement vous piquer mais aussi vous transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya, ou le paludisme… (>voir les conseils sur les maladies et vaccinations). Autant de bonnes raisons pour s’en prémunir !
La meilleure solution préventive est l’usage de répulsifs. Les répulsifs anti-moustiques ou anti-insectes sont destinés à les maintenir éloignés, à l’aide d’une odeur ou d’un produit prévu à cet effet. Trois types de répulsifs existent : ceux pour application cutanée, ceux pour application textile (vêtements, moustiquaires, draps de lit), et ceux à dispersion atmosphérique pour l’extérieur.
En complément des répulsifs, il est hautement conseiller d’avoir des vêtements couvrant autant que possible le corps et les membres, pour apporter une protection totale et complémentaire aux répulsifs.
Les répulsifs, mode d’emploi
Si bien souvent les marques annoncent 8 heures de protection, elles sont assez optimistes. En raison d’autres paramètres, comme la transpiration, la pluie, la chaleur, un produit répulsif est souvent efficace 4 heures. Passé ce délai, si l’on sent les insectes se rapprocher à nouveau, une nouvelle application devient nécessaire. Si la température est supérieure à 30°C, les applications seront plus fréquentes encore.
Parmi les répulsifs couramment utilisés :
Le D.E.E.T (diéthyltoluamide) : il reste le répulsif le plus efficace pour les zones à risque, comme les lacs, les rivières, les marais, ou les forêts. Concentré optimalement à 50%, le DEET est efficace contre les moustiques et les tiques, qui transmettent notamment le chikungunya, la dengue et le paludisme.
L’Icaridine : apparu récemment, ce composé est efficient en zone tropicale avec des concentrations de l’ordre de 20% à 25%. Il permet de lutter efficacement contre les anophèles (les moustiques femelles) et est recommandé pour se prémunir des contaminations de paludisme.
La Permethrine : ce composé est destiné aux applications textiles, pour les vêtements avec un dosage à 4% et un dosage à 8% pour les moustiquaires. Son usage est complémentaire des répulsifs cutanés. Ce produit est très efficace notamment pour pulvériser sur les draps d’un lit et passer une nuit tranquille, sans bourdonnement inopiné dans les oreilles.

Les répulsifs naturels : ils contiennent en général du Citriodiol, extrait naturel d’eucalyptus citriodora et reste une alternative intéressante aux substances chimiques, qui se révèlent généralement toxiques. Existe également l’huile essentielle de citronelle
Les répulsifs cutanés existent sous différentes formes : spray, mini spray à emporter sur soi, lingettes, en gel. Prix : les répulsifs coûtent en moyenne de 3€ à 10€ par flacon.
Les répulsifs à textile s’appliquent par un trempage dilué dans de l’eau, dans une bassine. Un flacon de 100ml, dilué dans 1,5 L d’eau permettra de traiter 2 kg de tissu, qui restera actif environ 2 mois, même après 5 lavages. Prix : les répulsifs coûtent en moyenne 10€ le flacon.
Les répulsifs atmosphériques existent sous forme de spirale à brûler ou de bougies pour un lieu fixe, ou de bracelet anti-moustique à porter au poignet et/ou à la cheville. Les bracelets, traités à base de geraniol, sont efficaces environ 3 à 4 semaines après l’ouverture du sachet ou 60 h environ. Il est nécessaire de les ranger dans un sachet hermétique entre chaque utilisation. Ils ont un effet répulsif d’environ 1 mètre et peuvent s’accrocher également à une tête de lit, une poussette, un arceau de tente…
Pour des lieux clos, il existe également des répulsifs à ultrasons, qui fonctionnent pour des pièces d’environ 50m² maximum. Attention, ils restent néanmoins clairement audibles à pleine puissance, et peuvent être source de nuisance auditive.
Les qualités d’un bon répulsifs doivent être la résistance à la sudation, à l’humidité, l’effet waterproof, être non gras, être non collant, être non irritant et non toxique.
Il faut en général compter un flacon de 100 ml pour 15 à 20 jours, à raison de 2 applications par jour sur mains et visages.
Après une piqûre…
En cas de piqûre, vous pouvez utiliser un appareil à impulsion électrique pour vous soulager : fonctionnant sans pile, ils génèrent environ de 4 000 pulsations à 25 000 pulsations électriques, pour un usage prolongé. A utiliser au plus tôt près la piqûre, 5 pulsations sont nécessaires pour éviter la démangeaison, et 10 pulsations pour éviter le gonflement, à adapter à la sensibilité de chacun. Prix : un stick à impulsion coûte en moyenne 10€.
Il existe également des gels après piqûres, qui apaisent l’irritation et les démangeaisons, à base d’huiles essentielles. Prix : les gels coûtent environ 5€ les 25 ml.
Pour les tiques, il existe des pincettes en plastique spécialement étudiées pour retirer une tique ou une nymphe de la peau, en la saisissant fermement à l’aide d’un bec préhensile spécifique, qui évite de l’écraser. Prix : une pince, jetable, coûte environ 3€.
Soigner une piqûre d’araignée
Essayez d’identifier la nature de l’araignée. La plupart des piqûres proviennent d’araignées inoffensives. D’ailleurs, il y a de fortes chances pour que les piqûres en question soient celles d’insectes, qui peuvent d’ailleurs être traitées facilement. Si vous pensez avoir été piqué par une araignée dangereuse, référez-vous aux sous-sections qui suivent ce paragraphe pour confirmer, identifier l’espèce coupable et administrer les soins adéquats. Il arrive parfois que l’identification soit impossible, néanmoins, en connaissant un tant soit peu les espèces dangereuses, vous pourrez guider efficacement le médecin qui vous prendra en charge.
- Essayez de récupérer le spécimen qui vous a piqué, même si vous l’avez tué. Vous pouvez le plonger dans un peu d’alcool à friction afin de le préserver.
- Si toutefois vous ne trouvez pas l’araignée, nettoyez et examinez la piqûre.
Lavez la zone de la piqûre à l’eau fraiche savonneuse. Vous nettoierez ainsi la plaie et éviterez tout risque d’infection.
Appliquez une compresse fraiche, telle qu’une poche de glace. Le froid apaisera la douleur et diminuera le gonflement.
Surélevez la zone qui a été piquée. Ainsi, vous réduirez l’inflammation et le gonflement.
Soulagez toute petite douleur en prenant de l’aspirine ou du paracétamol, sous réserve que vous ne présentiez pas de risques ou d’allergies vis à vis de ces médicaments.
Surveillez la piqûre durant les 24 heures qui suivent pour vous assurer que les symptômes ne s’aggravent pas. Généralement, le gonflement doit s’amoindrir et la piqûre elle-même doit être moins douloureuse. Il arrive parfois que la piqûre d’une araignée inoffensive provoque des réactions allergiques. Appelez immédiatement les urgences si la victime présente les symptômes suivants :
- des difficultés à respirer
- des nausées
- des spasmes musculaires
- des lésions
- un gonflement de la gorge qui l’empêche de déglutir normalement
- une transpiration abondante
- des évanouissements