Evaluer son empreinte écologique
L’empreinte écologique est un concept apparu dans les années 1990. Son objectif est d’évaluer la pression qu’une population donnée exerce sur les ressources naturelles, notamment sur la capacité de la nature à se renouveler et à absorber les rejets d’origine anthropique. Dans cette logique, une population qui consomme peu et qui consomme principalement localement laisse une empreinte faible.
Notre impact sur l’environnement va donc compter plusieurs composantes, dont une composante carbone et une composante environnementale. Le sujet de l’empreinte carbone est traité plus en détail ici.
La composante environnementale comprend notamment notre consommation d’eau potable, notre consommation de nourriture, notre consommation électrique, nos déchets, et notre impact sur le milieu naturel et la biodiversité.
Manger local
Essayez autant que possible de consommer des fruits et légumes de saison et de consommer local. Pensez que votre soda préféré est peut-être venu jusqu’ici en avion ou en bateau, et que vous participez, en le consommant, à produire des gaz à effet de serre, liés à son transport. Evitez les plats préparés et suremballés. Enfin, vous pouvez minimiser le gaspillage de nourriture en ne commandant jamais plus que nécessaire.
Maîtriser sa consommation d’énergie
Dans de nombreux pays, l’énergie provient de la combustion de carburants fossiles, comme le gaz ou l’essence. Essayez de limiter votre recours à l’énergie au strict minimum, en ne laissant pas vos appareils branchés, par exemple, et en adoptant les bons comportements responsables (éteindre la lumière en partant, ne pas laisser tourner la climatisation, etc). Privilégiez les batteries rechargeables aux piles, la nature vous en sera reconnaissante – cf. notre paragraphe sur les déchets. Vous pouvez également utiliser un chargeur photovoltaïque pour vos batteries, vous aurez ainsi participé à une réduction de GES.
Limiter sa consommation d’eau potable
Dans certaines régions du monde, la qualité et la disponibilité de l’eau est une préoccupation quotidienne du voyageur. Concernant l’hygiène quotidienne, il est important de tenir compte de la disponibilité de l’eau douce dans un endroit donné, pour adapter son comportement. Prendre une douche quotidiennement n’a pas le même impact en Islande qu’au Cap Vert par exemple. Il est donc important de suivre les recommandations lorsqu’elles existent ou de faire preuve de bon sens, pour éviter de prélever trop d’eau douce sur le milieu.
Concernant la consommation d’eau potable, il est possible de ne pas recourir à de l’eau encapsulée, en recourant à un traitement d’assainissement de l’eau : pastilles désinfectantes, chloration, microfiltration, traitement UV, paille-filtre, etc. (voir l’article : Filtrer son eau en expédition). Cette approche peut être d’autant plus important que le traitement des déchets plastiques est un problème pour de nombreux pays. Une bouteille de plastique en moins éventuellement au fond des océans, ce n’est pas si mal.
Limiter ses déchets
Essayez autant que possible d’adopter des stratégies efficaces de réduction, en vous inspirant de l’approche zéro déchet.
- Refusez tout ce qui ne vous est pas utile, que vous ne comptez ni garder ni utiliser. Si vous n’avez pas le choix, notamment dans le cas d’un cadeau, offrez à nouveau à un local.
- Réduisez le contenu de vos bagages, en choisissant votre matériel de façon délibérée, avec des objets durables et polyvalents. Cela limitera également le poids de vos bagages, ce qui se traduira par une diminution des émissions de gaz à effet de serre dans vos transports.
- Réduisez les emballages en vous ravitaillant auprès des marchés, halles, dépôts de vrac et magasins bio.
- Louez ou empruntez un équipement plutôt que de l’acheter si vous en faites un usage très occasionnel
- Réutilisez les contenants, bouteilles et sacs autant que possible en les remplaçants par des objets réutilisables.
- Donnez vos affaires usagées ou cassées dans les pays en voie de développement, les locaux seront souvent quoi en faire.
- Donner une seconde vie à du matériel d’occasion en le revendant ou en le donnant, lorsque vous ne l’utilisez plus.
Pour plus d’informations sur la gestion des déchets et les stratégies de réduction, vous pouvez consulter www.reduisonsnosdechets.fr
Réduire son impact sur la biodiversité
En additionnant les actions de tous les voyageurs de passage, bien que minimes, les écosystèmes finissent par subir une pression non négligeable. Pour minimiser votre impact, ne laissez rien de votre passage. Ne jetez pas de déchets dans la nature, ne prélevez pas d’espèces protégées et respectez les consignes mises en place dans les aires protégées. Bref, soyez responsable !
Pour préserver l’écosystème marin, éviter le blanchissement des coraux et plus globalement la pollution des eaux, certaines marques proposent des crèmes solaires qui évitent certains composés chimiques comme l’oxybenzone, susceptibles de s’infiltrer dans l’eau puis d’être absorbés par les coraux. Il est recommandé de bien lire les étiquettes et la liste INCI des produits.