Idée #96 – Visiter Marie-Galante et de ses rhumeries
Marie-Galante, également appelée «l’île aux cent moulins», est une île de l’archipel des Antilles encore assez peu ouverte au tourisme. Certains appellent l’île la «Grande Galette» à cause de sa forme arrondie de 15 km de diamètre. Marie-Galante possède quelques bouts de terres émergés autour d’elle ou encore détachés d’elle-même, notamment l’îlet de Vieux Fort, un îlet inhabité.
A l’origine, les Amérindiens nomment l’île Aïchi ou Aulinagan, signifiant « terre à coton », en langue caraïbe. Lors de son second voyage, le 3 novembre 1493, Christophe Colomb la dénomme, dans son journal de bord, Maria Galanda, du nom de la caravelle amirale, qui porte également le nom de la Santa Maria.
Une cinquantaine de colons français est installée en 1648, par le gouverneur Charles Houël. La population souffre de conditions de vie difficiles et subit les attaques des Caraïbes jusqu’en 1660, année où un traité de paix fut signé à Basse-Terre entre autochtones et colons. Pendant cette seconde moitié du XVIIe siècle, les premiers esclaves sont amenés d’Afrique à Marie-Galante pour cultiver les plantations. En 1671, la population noire constituait 57 % des habitants. Des Hollandais juifs exilés du Brésil s’installent alors également, en apportant leurs techniques de la culture de la canne à sucre.
De 1692 à 1816, Britanniques et Français se disputent l’île à cinq reprises. Au cours de cette période, Marie-Galante est indépendante de 1792 à 1794. En 1794, l’esclavage est aboli, mais rétabli en 1802 par Napoléon Ier. En 1790, sur 11 500 Galantais, 9 400 étaient des esclaves.En 1808, les Anglais mènent une nouvelle campagne d’invasion des Antilles, prenant Marie-Galante et la Désirade, puis en 1809, les Saintes. Les révoltes d’esclaves et l’intervention des abolitionnistes français aboutirent en 1848. À Marie-Galante, l’abolition définitive de l’esclavage fut fêtée pendant trois jours et trois nuits autour de la mare au Punch à l’Habitation Pirogue.
L’économie coloniale développa sur l’île les cultures du tabac, de l’indigo, du café et du coton. Mais, dès le XVIIe siècle, les planteurs ont fait de la canne à sucre une très importante source de revenus. Elle se maintint aux XIXe et XXe siècles, s’adaptant à l’abolition de l’esclavage et à la grande crise sucrière. On dénombrait en 1818 un peu plus d’une centaine de moulins à vent, qui permettaient de broyer la canne. Le jus qui en était tiré était transformé en sucre ou en rhum. Face à la concurrence du sucre de betteraves, les sucreries ont été remplacées peu à peu par des distilleries, réduites à trois aujourd’hui. Le rhum blanc agricole bénéficie d’une appellation AOC. Allez, on va goûter, sur un air de Voulzy !
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Quelques Images
C’est où ?
Marie Galante, Guadeloupe.
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