Idée #630 – Visiter la ville de Boukhara, capitale de la dynastie Chaybanide
[Classement UNESCO : échange d’influences considérable pendant une période donnée – ensemble architectural ou technologique illustrant une ou des périodes significative(s) de l’histoire humaine ; événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle] Le centre historique de Boukhara, situé sur la Route de la soie, remonte à plus de deux mille ans. C’est un des meilleurs exemples de cités islamiques bien préservées d’Asie centrale du Xe au XVIIe siècle, avec un tissu urbain qui est resté largement intact. Boukhara a longtemps été un centre économique et culturel important de l’Asie centrale.
L’ancienne cité perse a servi de centre majeur de la culture islamique durant de nombreux siècles et est devenue un centre culturel majeur du Califat au VIIIe siècle. À l’exception de quelques vestiges importants datant de la période antérieure aux invasions mongoles de Gengis Khan, en 1220, et de Timour en 1370, la vieille ville est un témoin de l’urbanisme et de l’architecture de la période chaybanide des rois ouzbeks, à partir du début du XVIe siècle. La citadelle, reconstruite au XVIe siècle, marque le centre civique de la ville depuis ses origines.
Les monuments importants encore debout depuis ces temps anciens comprennent la célèbre tombe d’Ismail Samanai, impressionnante dans sa sobre élégance et plus bel exemple restant de l’architecture du Xe siècle dans tout le monde musulman.
De la période karakhanide du XIe siècle date le remarquable minaret de Poi-Kalyan, chef-d’œuvre de la décoration en briques, de même que la plus grande partie de la mosquée Magoki Attori et du mausolée Chashma Ayub. La madrasa Ulugbek est un héritage survivant des Timourides.
Aux Chaybanides sont dus certains des plus célèbres monuments de Boukhara : l’ensemble de Poi-Kalyan, l’ensemble de Lyabi-Khauz, la madrasa Kosh et la madrasa Gaukushon dans l’ensemble de Hodja-Kalon. Les édifices ultérieurs de cette période de l’histoire de Boukhara comprennent des madrasas monumentales aux carrefours importants : Taki Sarafon (Coupole des Changeurs), Taki-Tilpak-Furushan (Coupole des Chapeliers), Tim-Bazzazan et Tiro-Abdullah-Khan.
Au début du XVIIe siècle, de belles constructions sont venues s’y ajouter, dont une nouvelle grande mosquée, Magoki Kurns (1637) et l’imposante madrasa Abdulazziz-Khan (1652). Cependant, l’importance réelle de Boukhara tient non pas à ses édifices pris individuellement, mais plutôt à l’ensemble de son paysage urbain, démontrant le niveau élevé et constant de l’urbanisme et de l’architecture inauguré par la dynastie chaybanide. Allez, on découvre cette ville exceptionnelle !
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Quelques Images
C’est où ?
Boukhara, Ouzbekistan