Idée #616 – Visiter la citadelle de terre de Khodjent au Tadjikistan
En 323 avant J.C., après son mariage avec Roxane et avant d’entreprendre la campagne de l’Inde, Alexandre le Grand quitte son quartier général de Maracanda – Samarcande – pour Tachkent, au sud de laquelle il ordonne la construction d’une ville-comptoir et forteresse qu’il nomme Alexandria Eschatè (Ἀλεξάνδρεια Ἐσχάτη), ou Alexandreschata (en latin : Alexandria Ultima, c’est-à-dire « Alexandrie la plus lointaine »), qui sera la future Khodjent.
C’est à cet endroit précis que le grand fleuve quitte le massif montagnard pour s’étaler paisiblement sur une grande plaine féconde. Au-delà, commençaient les terres des tribus de guerriers nomades des Sakes (Scythes) et des Massagètes, tribus qu’Alexandre n’osa jamais affronter. En 1866, lorsqu’une partie de l’Asie centrale passa sous la souveraineté de l’Empire russe, la ville est rattachée au gouvernement du Turkestan sous le nom de Khoudjand, devenant le chef-lieu de l’ouïezd de Khoudjand dans l’oblast de Samarcande. Le pouvoir soviétique s’y établit au début de l’année 1918. En 1924, la ville est d’abord rattachée à la République socialiste soviétique d’Ouzbékistan puis, le , à la République socialiste soviétique du Tadjikistan.
Les plus anciens vestiges de la ville sont des restes de murailles en terre de la citadelle du Xe siècle, qui comptait autrefois sept portes et 6 km de fortifications. En 1997, le fort fut le théâtre de batailles rangées entre un chef rebelle ouzbek et les troupes gouvernementales. Il y eut 300 morts. La section principale reste occupée par l’armée, mais une grande partie de la muraille orientale a été reconstruite, créant un paysage imposant lorsqu’on le regarde de l’angle sud-est. Nous, on a opté pour une visite – sauvage – des vestiges de la citadelle. Si vous faites de même, gare au chien !
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Quelques Images
C’est où ?
Khodjent, Tadjikistan