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En plongée, comme dans d’autres activités, le matériel, c’est la sécurité ! Quelques conseils pour l’entretenir, et optimiser son usage, dictés par mon expérience (si vous ne savez pas pourquoi, moi je sais… et parfois à mes dépends).
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Rincer systématiquement son matériel à l’eau claire après utilisation pour éviter la corrosion et l’altération du néoprène par la formation de cristaux de sel.
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Laisser sécher le matériel à l’air libre, pour éviter la formation de moisissures.
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Marquer son matériel par ses initiales, au marqueur indélébile.
L’équipement principal
1. Palmes, masque et tuba
Il est nécessaire de connaître quelques trucs pour bien choisir et bien utiliser son équipement “PMT” :
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Le tuba est conseillé, afin de pouvoir économiser de l’air en surface ou pour faire face à des situations imprévues, comme nager sur de longues distances avec une bouteille vide.
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Lors de la première utilisation d’un masque neuf, toujours nettoyer la glace d’un masque neuf au dentifrice pour supprimer le silicone dont il a été enduit pour sa conservation, et dont la présence en fine couche facilite la formation de buée.
- Pour éviter la buée formée par la condensation, pulvériser de l’anti-buée, puis rincer une fois.
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Pour régler la sangle du masque, ne pas serrer la jupe sur le visage ; la pression de l’eau fera naturellement tenir le masque sur votre visage. L’ajout d’un manchon en tissu sur la sangle en facilite la manipulation sous l’eau, notamment avec des gants.
2. Combinaison de plongée
La combinaison est nécessaire pour limiter les échanges thermiques entre l’eau et le corps, et protéger ce dernier d’éventuelles agressions (piqûres, coupures, abrasions…)
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Pour le séchage de la combinaison, utiliser un cintre spécifique qui évitera la formation de plis dans le néoprène
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Adaptez vos combinaisons aux températures de l’eau. Les combinaisons humides sont utilisables de 10°C à 32°C ; leur épaisseur va de 1,5mm à 7mm. Pour des plongées à des températures inférieures à 10°C, utiliser obligatoirement une combinaison étanche ou une surveste sur la combinaison principale.
- Vous pouvez utiliser des hauts en néoprène pour moduler les épaisseur de combinaisons à moindre coûts, si les températures peuvent varier
- Un haut en lycra est très utile en eaux très chaudes, pour ne pas utiliser de combinaison, mais se protéger des contacts importuns et des coups de soleil.
Détendeur & Mano
Le détendeur permet de réduire, à travers ses deux étages, la pression élevée délivrée par la bouteille pour la fournir à la pression ambiante.
- Les premiers étages à membranes ont plus de pièces mobiles que ceux à piston, ce qui rend leur révision plus longues et plus difficiles ; ce système diminue néanmoins la corrosion interne en empêchant l’eau de pénétrer dans le système.
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Les premiers étages compensés permettent de conserver le même confort de respiration lorsque la pression de la bouteille baisse au cours de la plongée ; ils ne sont pas nécessaires pour le détendeur de secours, mais quasi-incontournable pour le plongeur régulier, qui plonge souvent au-delà des 20 mètres
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Dans le système DIN, le détendeur se se visse dans le robinet. Dans le système à étrier, le détendeur est appuyé contre le joint. Dans ce système, il n’est pas nécessaire de trop serrer l’étrier, la pression délivrée par la bouteille assurant une parfait étanchéité en poussant le joint intérieur. Avec le système à étrier, toujours prévoir des joints toriques de secours pour éviter les mauvaises surprises une fois sur le bateau.
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Afin de pouvoir utiliser votre matériel worldwide, il est préférable d’opter pour un système DIN équipé d’un adaptateur à étrier, ce qui permettra d’utiliser tous les systèmes ; l’inverse n’existe pas encore vraiment. Par ailleurs le système DIN est plus fiable, le joint ne pouvant sortir de son logement
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En cas de plongée en eau froide, il est nécessaire d’utiliser un kit antigivre ; ceci est d’autant plus important que le volume d’air décomprimé est important, comme par l’usage d’une combinaison étanche parallèlement à une inspiration importante, en eau à la température inférieure à 10°C.
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Avant de plonger, tester le détendeur en effectuant trois cycles ventilatoires ; lors des inspirations, l’aiguille du manomètre ne doit pas bouger.
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Concernant l’entretien du détendeur, toujours le rincer à fond à l’eau claire, le plus vite possible après utilisation, en fermant le premier étage avec son bouchon, sous peine d’endommager votre détendeur ; ne jamais laisser sécher un détendeur non rincé, le garder toujours humide
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Ne jamais utiliser un détendeur air sur une bouteille nitrox
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Concernant la révision du détendeur, la programmer tous les un à deux ans, ou après une utilisation intense sur six mois à un an, ou si la respiration devient difficile.
Gilet stabilisateur
Le gilet permet de contrôler sa flottabilité en ajoutant ou en purgeant de l’air, modifiant ainsi son volume et la poussée d’Archimède qui en résulte.
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Vérifier la position de la sangle sur la bouteille, à environ 1/3 des robinets. Le collier en tissu qui passe autour du robinet doit être à l’horizontale.
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Vérifier que la sangle de la stab’ est bien serrée, pour éviter que la bouteille ne glisse.
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Passer le collier en tissu de la stab’ dans le robinet, pour s’assurer de ne pas perdre la bouteille en cas de problème de serrage.
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Concernant le choix de la stab’ : pour des plongées loisirs, opter pour une ADV jacket, à sangles courtes, éliminant si possible toute flottabilité sur l’avant en plaçant l’enveloppe à l’arrière, et en épousant le contour des hanches. Le tuyau de l’inflateur doit posséder un dispositif de gonflage à la bouche (permettant de déconnecter un inflateur qui se bloque)
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Avant de plonger, toujours tester les soupapes de purge rapide et de surpression, et l’imperméabilité de la stab’ en la gonflant.
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Ajouter des clips pour la deuxième source d’air et pour le manomètre.
Bloc
Le bloc est en acier ou en aluminium, à une pression de service comprise entre 150 et 200 bars. Pour les plongées techniques, il est nécessaire de porter deux bouteilles réunies par un manifold (robinetterie spécifique)
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Les bouteilles en aluminium sont bien plus légères que celles en acier et nécessitent souvent de devoir se lester de 5kg environ pour une bouteille 12 L.
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Placer la bouteille couchée pour éviter qu’elle ne tombe ; s’assurer néanmoins qu’elle ne peut rouler.
Les autres éléments de l’équipement
1. Ordinateur de plongée
Il permet de mesurer le temps de plongée, les profondeurs, et d’éviter ainsi tout accident de décompression par un calcul intégrateur.
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Préférer un ordinateur dont la pile peut être directement changée par l’utilisateur
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Protéger l’écran de l’ordinateur contre les rayures avec du scotch transparent large
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Par sécurité, doubler l’ordinateur d’un chronomètre ; la connaissance de la profondeur maximum de la plongée lors de la planification et l’usage d’une table permet d’avoir une alternative en cas de dysfonctionnement de l’ordinateur.
2. Les systèmes de signalisation de sécurité
Il s’agit de systèmes visuels pour permettre une remontée en surface et un retour au bateau en surface en sécurité :
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Pour alléger vos valises lors de transport en avion, remplacer le poids du parachute (700grammes) par un simple plomb de pèche, généralement suffisant.
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Equiper la stab’ d’un sifflet et éventuellement d’un miroir pour les plongées en autonomie, qui seront utiles en cas de remontée très loin du bateau.
Les accessoires
1. Couteau/Sécateur
Le couteau/sécateur est principalement utilisé pour couper d’éventuels fils ou câbles dans lesquels le plongeur se serait emmêlé.
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Préférer un sécateur (pour les câbles sur épave) ou un z-knife (crochet coupe fil pour les filets de pêche) qui prendront peu de place, et auront une vraie fonction. Ils doivent pouvoir être accessibles des deux mains, donc plutôt placés dans le triangle de sécurité.
2. Systèmes de fixation de l’équipement
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Penser à utiliser une sangle étirable pour l’appareil photo, fixée à un anneau en D de la stab‘
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placer un clip ou une accroche pour l’octopus, pour éviter de le laisser pendre dans l’eau.
3. Lampes de plongée
Les lampes de plongée sont obligatoires pour les plongées spéléo, en épaves, ou pour les plongées de nuit.
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Prévoir une lampe chimique de secours, en cas de panne de la lampe de plongée, ou en cas d’urgence pour les épaves partiellement ouverte ne nécessitant pas une lampe
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Recharger régulièrement les batteries NiMH qui se décharge très vite
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En cas de non utilisation pendant un certain temps, retirer les joints toriques et les batteries, à ranger dans un sac plastique isolé
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Toujours vérifier les joints après ouvertures (absence de sable, cheveux, etc sur le joint, à enduire de silicone)
4. D’autres accessoires parfois bien utiles
Parmi les accessoires utiles, citons :
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une ardoise pour communiquer sous l’eau
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un sac imperméable pour le bateau, pour stocker le matériel fragile
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un filet à matériel pour le bateau, pour regrouper son matériel et ne rien perdre
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un sac de plongée pour le matériel à embarquer dans l’avion, à fermeture inoxydable et roulettes
5. Appareils de photo, caméra
Quelques conseils généraux sur l’entretien et l’usage des appareils photos :
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Toujours nettoyer les joints toriques après ouvertures, pour éviter sable, particule, cheveux
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Graisser les joints à la silicone pour les empêcher de sécher
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Rincer le caisson à l’eau claire après chaque plongée pour éviter la formation de cristaux de sel ; ne jamais laisser sécher un appareil non rincé.