Idée #580 – Suivre les pas d’Indiana Jones dans le Petra antique
Pétra, du grec ancien πέτρα petra, (le « rocher »), est une cité antique située au sud de l’actuelle Jordanie, entre la mer Rouge et la mer Morte, qui en constitue le pôle touristique majeur. Fondée vers la fin du VIIIe siècle avant J.C. par les Édomites, la cité est occupée vers le VIe avant J.C. par les Nabatéens qui lui font atteindre son apogée de par sa position de carrefour entre l’Arabie, l’Égypte et la Syrie-Phénicie, sur la route des caravanes transportant de l’encens d’Arabie, des soieries de Chine et des épices de l’Inde, un carrefour entre l’Arabie, l’Égypte et la Syrie-Phénicie. Tombé dans l’oubli à l’époque moderne, le site est redécouvert en 1812 par le monde occidental grâce à l’explorateur suisse Jean Louis Burckhardt, qui s’était fait passer pour un musulman en pèlerinage, pour tromper les Bédouins qui occupaient le site et le gardaient jalousement.
Petra est à moitié construite, à moitié sculptée dans la paroi rocheuse, entourée de montagnes criblées de défilés et de gorges. Un ingénieux système hydraulique a permis le vaste établissement humain d’une zone essentiellement aride durant les époques nabatéenne, romaine et byzantine. C’est l’un des plus riches et vastes sites archéologiques au monde dans un paysage dominant de grès rouge. L’ampleur considérable de l’architecture de tombeaux et de temples ouvragés, les hauts lieux religieux, les canaux, tunnels et barrages de diversion restants qui se conjuguent avec un vaste réseau de citernes et de réservoirs qui contrôlaient et conservaient les eaux de pluie saisonnières, et quantité de vestiges archéologiques : mines de cuivre, temples, églises et autres édifices publics, la fusion des façades architecturales hellénistiques avec des temple et tombeaux nabatéens traditionnels taillés dans le rocher, comme le Khasneh (le Trésor), la Tombe à l’Urne, la Tombe Palais, le Tombeau Corinthien et El Deir (le “monastère”), représente une réalisation artistique unique et un ensemble architectural remarquable depuis les premiers siècles av. J.-C. jusqu’à notre ère. La diversité des vestiges archéologiques et des monuments architecturaux depuis la préhistoire jusqu’à l’époque médiévale apporte un témoignage exceptionnel sur des civilisations aujourd’hui disparues, qui se sont succédé sur le site. Petra est donc bien logiquement inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Allez, on va voir ça de plus près, pour notre plus grand plaisir !
C’est où ?
Site antique de Petra, Jordanie