Lors de vos voyages, se plier aux coutumes locales peut sembler contraignant, mais vous permettra aussi de mieux découvrir le pays et ses habitants, de vous intégrer plus rapidement, et dans certains pays, d’assurer votre sécurité. Ces conseils sont basés sur des expériences vécues !
Règle 1 : respecter les interdictions
Faites attention aux limitations de vitesse et aux stationnements payants, qui peuvent coûter très chers, aussi bien en Europe (Angleterre) que plus loin (Pays du Golfe).
Essayer de respecter les tris sélectifs lorsqu’ils existent, dans la rue, les hôtels, le métro ou les appartements.
Dans les parcs naturels, emprunter les sentiers balisés, camper sur les aires autorisées, et ne laissez pas de déchets derrière vous ou de détritus. A nouveau, cela pourrait vous coûter très cher, comme à Singapoure ou à Taiwan, où il est interdit de fumer dans la rue, de jeter des chewing gums ou de manger dans les transports en commun.
Dans certains pays, musulmans notamment, il est ambigu de prendre des photos de personnes. Si les photos d’hommes sont souvent acceptés, prendre une femme en photo est considéré comme un affront, comme par exemple en Oman, et peut vous amenez des ennuis notables.
Dans les pays musulmans, attention aux comportements et vêtements qui pourraient choquer la pudeur et la morale, et vous amener rapidement dans des situations inextricables, allant jusqu’à des peines lourdes de prison.
Règle 2 : connaître des rudiments de la langue locale
Apprenez rapidement les mots essentielles de la communication de base : bonjour ; merci ; au revoir
Ces mots sont essentiels et minimum pour montrer aux locaux que l’on s’intéresse à leur culture et à leur civilisation.
Ces mots sont évidemment insuffisants pour communiquer ; vous pouvez enrichir votre connaissance de la langue en prenant des cours dans des instituts ou des maisons dédiées à la connaissance des pays cibles. La connaissance de l’alphabet peut être un plus, sans nécessaire connaître la langue, comme le russe ou le grec, qui, une fois prononcés, peuvent être très partiellement compréhensibles.
Enfin, il vous sera nécessaire de maîtriser l’anglais international pour voyager dans de bonnes conditions.
Règle 3 : se renseigner sur les coutumes particulières
De nombreux pays ont des coutumes locales particulières. Dans les pays du Maghreb, au Moyen Orient, en Afrique, en Asie, les prix sont à débattre sur les marchés, mais non dans les magasins fixes. Renseignez vous au préalable dans ces derniers pour avoir une idée de l’ordre de grandeur du prix.
En Asie et dans les pays Arabes, évitez de porter le costume local, qui pourrait être une source de vexation et de provocation. Adaptez les vôtres, en les choisissant plutôt amples, longs, et couvrant.
Dans les pays du Golfe, il est de coutume de serrez la main des gens auxquels on s’adresse ou on traite, par exemple pour louer une voiture, obtenir un renseignement…
Dans certains territoires du Pacifique, il vous sera nécessaire, pour passer d’un territoire à un autre de “faire la coutume” au chef du village, consistant en un don (cigarettes, petite somme d’argent) et en la demande de l’autorisation de pénétrer sur les terres. La demande peut parfois suffire, sans cadeau, selon les tribus…
Renseignez vous sur les rapports hommes-femmes, qui peuvent notablement différer de l’Europe, et qui vous éviteront bien des désagréments, ainsi que les codes vestimentaires qui en découlent.
Règle 4 : renseignez vous sur les zones à risques
Avant votre départ, consultez le site du ministère des Affaires étrangères pour connaître les risques et les zones géographiques à éviter. >Voir le site du Ministère.
Sur place, renseignez vous auprès des locaux (board de l’hôtel, taxis, guides) pour connaître les quartiers à risque, où il ne fait pas bon de traîner en tant que touriste.
Évitez de porter et d’exhiber des produits de luxe, des marques, montres, bracelets, bagues, ou de manipuler de l’argent en public, qui, associé à votre statut de tourisme, vous transformerait rapidement en proie facile.
Prenez l’habitude de ne pas accorder votre confiance trop vite. Soyez bienveillant, mais :
– évitez de suivre des inconnus qui vous proposent de les suivre dans des lieux que vous ne connaissez pas (vous pourriez vous retrouver à devoir leur payer une prestation de guides, diverses consommations, ou pire, de vous faire détrousser). Bien entendu, cela repose sur le contexte et votre intuition. Les risques sont plus fréquents en zone urbaine, touristique, ou corrompue par l’argent.
– payez toujours les prestations (taxis, transports, marchandises…) après qu’elles soient exécutées, et essayez d’avoir l’appoint (cela vous évitera de ne jamais arriver à destination, de voir votre accord oral renégocié, ou de vous de courir après votre interlocuteur…)
Règle 5 : évitez d’être trop… Français
Le Français a une réputation de se poser en “détenteur du bon goût”, assez généreux en remarques et critiques, dans tous les domaines, aussi bien politiques que culturels, ou au sujet des styles de vie. Si donner son avis est une habitude en France, cela peut être perçu comme une agression ou une provocation dans certains pays. Évitez donc les sujets qui fâchent, en n’insistant pas trop lourdement si les visages se ferment et en respectant le temps de parole de l’autre.
N’échangez ni sur la politique, ni sur la religion.
Règle 6 : connaître les relations à l’argent dans les pays visités
Tous les pays ne considèrent pas le rapport à l’argent de la même façon. Vous pourrez être ouvertement une cible dans les pays africains en tant que Blanc, c’est à dire par définition en tant que “riche”. En Asie, les locaux ne vous demanderont pas toujours de pourboire, mais il est de bon aloi de leur en laisser pour un service rendu. Ne donnez jamais contre rien, vous encourageriez la mendicité. Dans d’autres pays, les services ne sont jamais affichés TTC, en particulier en ce qui concerne la restauration. Prenez du pain sur une table au Portugal, il vous sera facturé. Au Mexique, il est normal de laisser 10% du montant de l’addition en pourboire, qui vous sera réclamé ouvertement en supplément sur votre facture dans des établissements destinés aux touristes.
Pour ne pas vous faire escroquer, comme à chaque fois…
Payez vos guides de façon fractionnée si vous n’êtes pas passé par une agence française (la moitié au début, l’autre moitié à la fin, ou Prix Global /X jours chaque jour)
N’ouvrez jamais votre portefeuille dans la rue, n’exhiber pas vos coupures en public. D’une façon général, ne montrez jamais vos objets de paiement, encore moins pendant la négociation d’un prix ou d’un bakchich, sous peine de voir le prix augmenter sérieusement
Ne pas hésiter à demander une trace écrite de votre négociation pour une prestation,dont le prix, pour éviter les renégociations de mauvaises fois (taxis, visites dans certains sites, transports en pirogue…)
Ne payez jamais une prestation touristique (calèche, pirogue, visite…) en avance. Au mieux, payez la moitié au début et l’autre moitié à la fin. Dans beaucoup de pays, une fois l’argent récupéré, le service n’est intellectuellement plus vraiment dû. Essayez donc de garder une carotte.
Si un “pseudo guide” vous colle et que sa prestation forcée ne vous intéresse pas, coupez court rapidement en lui indiquant fermement que vous n’êtes pas intéressé et que vous ne payerez rien.
Sachez dire non rapidement, notamment aux marchands un peu offensifs, en accompagnant votre refus d’un sourire bienveillant.
Bonus : petit catalogue des malentendus…
- Le pouce tendu en Iran
Que ce soit pour faire du stop ou pour signifier votre enthousiasme, le pouce tendu est à proscrire, car ce geste est équivalent… au doigt d’honneur. Inutile d’expliquer que ça peut être déplacé, même avec des gens avec lesquels on s’entend bien. - Le signe “OK” des plongeurs au Brésil
Index et pouce en contact, les autres doigts tendus, vous montrez à votre auditoire que tout va bien. Sauf au Brésil où vous traitez les personnes présentes de… trous du cul. Et si vous faites ça, ça ne va pas aller bien très longtemps pour vous. - La “moutza” en Grèce
Montrer la face de la main, doigts écartés, comme pour montrer le chiffre “5”, et vous êtes insultant, même menaçant, en Grèce. Le geste évoque une malédiction et prend des significations similaires au Pakistan par exemple. - Le “dulya” en Turquie
Vous voulez impressionner un gamin turc en glissant votre pouce entre votre index et votre majeur, “je t’ai volé ton nez!“, en fait, non, vous lui avez juste dit… d’aller se faire foutre de manière obscène. Bravo ! Bel exemple pour la jeunesse ! - Le “V” de la victoire en Grande-Bretagne (et dans certaines anciennes colonies britanniques)
Un signe victorieux mal réalisé, en présentant le dos de la main à votre adversaire fera de vous un vainqueur insultant doublé d’un malotru. Il en ira de même si vous utilisez ce geste pour signifier que vous commandez deux bières dans un pub. - Le signe “viens par ici” en Asie du Sud-Est
Faire signe à quelqu’un de s’approcher avec son index, le dos de la main tourné vers le sol, peut être perçu comme une marque de mépris, comme si vous appeliez votre chien. On lui préfèrera une paume vers le bas et les doigts qui grattent l’air pour demander à quelqu’un de venir plus près. - Croiser les doigts au Vietnam
Votre ami Hung Minh va passer son permis, vous voulez lui souhaiter bonne chance et sans le savoir, vous lui faites un geste obscène évoquant le sexe féminin… - Donner quelque chose avec une seule main au Japon
Que ce soit pour offrir un présent ou pour demander à un local d’utiliser votre appareil pour vous photographier, prenez soin de tendre l’objet avec vos deux mains, sans craindre d’être trop formel. Une carte de visite donnée à un Japonais avec une seule main revient à la lui jeter dans la figure avant de lui cracher dessus. Ou pas loin. - Manger de la main gauche en Malaisie
Et d’une manière générale dans les pays musulmans, la main gauche étant considérée comme impure. Si vous êtes gaucher, tant pis pour vous. Attention à ne saisir les aliments qu’avec la première phalange, au-delà, c’est considéré comme indécent. - Mettre ses mains sur ses hanches en Indonésie
Vous pensez avoir l’air détendu, à la cool, que nenni ! Vous êtes en position de combat, défiant votre entourage, prêt à en découdre. Pas de chance pour vous !