Pour de multiples raisons, conditions météos difficiles, périodes de grands départs, surbooking, les vols peuvent être annulés. Heureusement, une législation protège les passagers.
Vols en retard
Le retard de vol est un incident fréquent ; plus d’un avion sur quatre décolle avec au moins 40 minutes de retard ! Si le retard n’excède pas cinq heures, le passager devra attendre le décollage ; la compagnie est cependant tenue de prendre en charge boissons et repas à partir de deux heures de retard pour un vol domestique, trois heures pour un moyen courrier, quatre heures pour un long courrier, selon le règlement européen n°261/2004 en vigueur depuis le 17 février 2005. Si le départ est reporté au lendemain pour cause de fermeture de la plateforme aéroportuaire, la compagnie devra payer une nuit d’hôtel à ses clients.
Si le retard dépasse cinq heures, le passager peut renoncer à voyager sur la compagnie concernée et demander le remboursement de son billet. Aucune indemnité complémentaire n’est prévue par le règlement européen, mais toutefois, le voyageur qui a subi un préjudice comme manquer sa correspondance ou voir ses vacances écourtées, est en droit de réclamer une compensation à la compagnie.
Vols annulés
De nombreuses raisons hors responsabilité de la compagnie peuvent amener à l’annulation d’un vol : grève de la compagnie, grève des aiguilleurs du ciel, conditions météorologiques défavorables… Toutes ces raisons constituent des “circonstances extraordinaires”, citées par le règlement européen ; dans de tels cas, la compagnie ne doit pas de dédommagement au passager, en dehors de la reprogrammation de son vol.
Si par contre, l’annulation est le fait de la compagnie, elle devra dédommager le passager de 250€ pour un vol domestique, de 400€ pour un moyen courrier et de 600€ pour un long courrier, si la compagnie ne prévient pas ses clients au moins deux semaines avant le départ ou si elle ne lui a pas proposé, au moment du départ, de partir sur un autre de ses vols ou sur ceux d’une autre compagnie à des horaires proches.
Surbooking
Partant du constat que 10% des passagers en moyenne ne se présentaient pas à l’enregistrement, les compagnies recourent au surbooking, en vendant plus de sièges que n’en propose l’avion et pour s’assurer de voyager à plein. Cette pratique, légale, est très encadrée par le règlement européen des droits des voyageurs.
Si tous les voyageurs se présentent à l’enregistrement, la compagnie peut demander aux passagers de se porter volontaires, contre dédommagement ou sinon désigne les derniers passagers qui se sont présentés. Le passager est alors pris en charge par la compagnie, en terme de restauration et hébergement, jusqu’au départ du prochain vol. Il bénéficie en outre d’une indemnité de 250€ pour un vol domestique, de 400€ pour un moyen courrier, ou 600€ pour un long courrier, qui doit être versé sous forme monétaire et non sous forme de coupons de réduction, selon le règlement européen. De plus le décret n°2007-863 du 14 mai 2007 prévoit des sanctions si le règlement européen n’est pas appliqué, avec un dédommagement supplémentaire de 1500€.